Les choses ont bien changé dans le secteur du médical ces dernières années. Le gouvernement et les professionnels de la santé, en effet, réfléchissent à un moyen d’améliorer les conditions d’accès aux études de médecine. Cela, dans l’objectif de réunir le nombre de médecins nécessaires en France année sur année. Comment s’organisent, en 2021, les études de médecine ?
Plus de PACES et numerus clausus en fac de médecine
C’est une décision qui a été mise en place dès la rentrée 2020 et qui n’a pas connu que des avis positifs. De nombreux étudiants se sont sentis déboussolés par le nouveau parcours proposé. Le manque de clarté au niveau des propositions et des évaluations, notamment, ont laissé certains jeunes avec un sentiment de frustration. Explications : le concours de la PACES n’est plus.
Cette année d’études communes a été supprimée au profit de deux parcours : PASS et L.AS. Ils s’organisent sous forme de majeure et mineure, soit en médecine soit dans une autre discipline, généralement en sciences naturelles ou physique-chimie. L’objectif est de pouvoir poursuivre ses études même en ratant le passage en médecine. L’étudiant passe des partiels en décembre et en mai, dont les résultats déterminent le passage en études de santé ou non.
Cette fois-ci, toutefois, ce n’est pas un numerus clausus qui a été défini par les facultés de médecine. Au contraire, les établissements ont opté pour un numerus apertus qui constitue, plutôt, un objectif de jeunes médecins. Sur l’ensemble du territoire, le seuil d’apprentis médecins a été fixé à 51 505 étudiants.
L’importance de la prépa pour ses études de médecine
Si le processus pour rentrer en études de médecine a changé, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un cursus compliqué. Les étudiants, en effet, n’ont plus l’opportunité de redoubler la PASS, qui est la voie la plus directe pour entrer en médecine. Ils passent, au contraire, en L.AS où une deuxième tentative peut être donnée, mais où la majeure n’est plus la médecine.
Au vu de l’intensité de cette année de médecine, certains n’hésitent d’ailleurs pas à s’y préparer en avance en s’inscrivant à une prépa médecine à Paris ou en province. Ils se tournent alors vers des structures telles qu’Antemed qui permet aux lycéens en terminale de se préparer à rentrer en 1ere année de médecine en parallèle de leur étude pour être performant dès la rentrée.
Puis, pendant l’année de PASS ou de L.AS, ils concilient les aides de leur fac qui propose généralement des tutorats et l’encadrement de leur prépa privée. Ces dernières assurent d’avoir, régulièrement, des heures consacrées à l’explication et l’approfondissement des cours. Ils proposent également des examens blancs fréquents, pour se faire une idée de son placement.
La réforme du second cycle de médecine en application
Après cette première étape vient le concours du cycle de la quatrième à la sixième année d’études. Là encore, une réforme du second cycle a été décidée en cette rentrée 2021. Un des éléments principaux de la réforme tient en la suppression des ECNi. Ces épreuves classaient les futurs médecins et cela déterminait la spécialité à laquelle ils avaient accès.
Les internes en médecine qui commencent cette année le deuxième cycle passeront pour la première fois la réforme en 2023. Cette fois-ci, ils devront plancher dès octobre sur des épreuves dématérialisées nationales, théoriques. Elles valent 60 % de leur note. L’accès, ensuite, aux épreuves de mise en situation clinique dépendra d’une note minimale au QCM.
Si atteinte, les internes seront ensuite jugés sur leurs compétences lors d’un oral, pour 30 % de la note finale. Les 10 % restants seront donnés selon leur parcours, par exemple en humanitaire ou en recherche. Un algorithme, enfin, pondérera les résultats afin d’offrir les meilleures affectations de spécialité selon les choix des candidats. Ensuite, il n’y aura plus qu’à entamer le dernier cycle de ses études pour devenir neurologue, chirurgien ou encore psychiatre.