Faut-il être juriste pour ouvrir une société en 2021 ?

Le nombre conséquent de démarches juridico-administratives qui mine le chemin vers la création d’une entreprise fait (à tort) penser à plus d’un que cet accomplissement est l’apanage des juristes. C’est pourtant absolument faux et pour preuve, Jeff Bezos, Bill Gates ou encore Mark Zuckerberg n’en savent pas forcément plus que nous en matière de droit. Vous avez des idées et de la volonté ? Il n’y a aucune raison pour que vous ne puissiez pas vous lancer. Nous vous donnons nos meilleurs conseils pour que vous puissiez bien démarrer.

L’intérêt de la fonction de juriste dans la création d’entreprise

Beaucoup pensent à tort qu’exercer dans le droit est un prérequis indispensable pour toute personne cherchant à créer une société. Chose qui peut se comprendre étant donné le statut incontournable que les juristes tiennent dans la mise en place d’une entreprise. Effectivement, se passer d’une expertise juridique est considérablement risqué.

Du choix de la forme sociale à la rédaction des statuts de la société, les compétences d’un expert du droit vous seront plus que nécessaires. Cela se comprend étant donné la densité de chacune des thématiques juridiques que vous devrez aborder à chaque étape du processus pour ouvrir une société, peu importe sa nature. Prenez en compte le choix de la forme sociale par exemple. Sans pour autant entrer dans toutes les complications juridiques, sachez qu’il existe différents types de sociétés aux caractéristiques bien précises. Ces différentes formes se distinguent entre autres par :

  • la responsabilité des associés,
  • la finalité commerciale ou civile,
  • le nombre d’associés nécessaires,
  • le niveau de capital minimal exigé,
  • la possibilité d’émettre des actions, etc.

Ces spécificités peuvent brouiller votre esprit en tant que novice. Dans ce cas, qui de mieux qu’un juriste pour vous conseiller et répondre à vos moindres interrogations. Néanmoins, penser qu’il faut nécessairement être soi-même juriste reste une grossière erreur. Découvrez plus en détail chacune des étapes qui vous conduiront à mettre sur pied votre entreprise.

homme sur ordinateur hologramme juriste

La rédaction du business plan

La création d’une entreprise repose en grande partie sur une idée. C’est d’ailleurs cette idée qui définit dans l’ensemble ce que vous voulez accomplir dans l’entreprise. Une fois que vous avez cette idée, il est nécessaire de réaliser un certain nombre d’études capitales. Vous devrez étudier notamment la concurrence sur le marché vers lequel vous vous avancez : la densité de cette concurrence, les prix pratiqués, les produits fournis, etc.

Le but de ces études et de s’assurer que votre projet est opportun et viable. Dès lors que leur retour est positif, vous pouvez vous lancer dans la rédaction d’un business plan, il s’agit d’ailleurs de la première étape du processus. La rédaction de ce document vous permettra d’évaluer les chances de rentabilité de votre projet sur le court et sur le long terme.

Le business plan devra nécessairement comporter vos différents besoins (financiers notamment), des objectifs de chiffre d’affaires clairs, votre seuil de rentabilité, etc. Il est recommandé d’y accorder le plus grand soin, car vous aurez beau avoir la plus ingénieuse des idées, sans un business plan qui tienne la route, votre entreprise pourrait ne pas voir le jour. Et pour cause, vous n’aurez tout simplement pas les financements qu’il vous faut.

La recherche de financement

Une entreprise à but lucratif a dans tous les cas pour objectif de faire de l’argent. Cependant, il n’est pas possible de faire de l’argent sans investir soi-même un certain capital. Une fois que vous aurez rédigé un business plan solide, vous ferez alors face à l’étape la plus importante de la création de votre entreprise : la recherche de financement. C’est notamment à cette étape-là que la majorité des idées et des concepts novateurs se perdent.

Avoir des idées est une bonne chose, mais il s’agit de réussir à convaincre quelqu’un d’autre de croire suffisamment en votre projet au point d’accepter d’investir son argent (non pas sans risque) dans votre entreprise. La meilleure solution serait alors que vous ailliez vous-même suffisamment de fonds propres afin de créer votre entreprise sans le moindre financement extérieur. Si tel n’est pas le cas, il vous faudra trouver des moyens de financer votre idée. Vous pourrez notamment organiser une campagne de financement, faire le tour des bailleurs de fonds et même envisager des prêts bancaires si nécessaire. Plus le travail aura été bien fait au niveau de la rédaction du business plan, plus vous aurez de facilité à trouver vos financements.

Les formalités juridico-administratives

La dernière étape de ce processus n’est pas des moindres puisqu’elle consiste à remplir tout un tas de formalités de nature juridique pour les unes et administrative pour les autres. La première est la rédaction de l’ensemble des droits et obligations juridiques liant les différentes personnes physiques et morales au sein de l’entreprise entre elles d’une part, et à l’égard des tiers d’autre part. Vous devrez pour ainsi dire démarrer par la rédaction de vos statuts d’entreprise.

Une fois ces statuts rédigés, les différents actionnaires devront les lire dans le détail afin de les valider, puis de les signer. Ce sera également l’occasion de régulariser tous les engagements qui ont été contractés dans le cadre de la formation de cette entreprise. Vous devrez ensuite rendre la création de cette entreprise publique. À cet effet, il vous faudra passer un communiqué dans le journal d’annonces légales.

La prochaine formalité consistera à déposer des fonds sur un compte bancaire au nom de la société : on parle alors de capital social. Enfin, vous devrez immatriculer votre structure. Dans cette optique, il vous faudra constituer un dossier comportant un certain nombre de documents qui vous seront indiqués, ainsi qu’un chèque qui réglera les différents frais de greffe.

Une fois le dossier intégralement constitué, faites-le parvenir au greffe du tribunal de commerce approprié. L’immatriculation est l’une des étapes les plus importantes si ce n’est la plus cruciale, car elle vous permet d’obtenir votre KBIS, votre numéro SIRET, votre numéro de TVA intracommunautaire et vous permet pour finir de commencer à facturer des clients et ainsi de lancer vos activités.

pictogramme juriste

Une fois que l’entreprise est créée

La constitution de votre dossier et son envoi auprès du greffe aboutiront sauf erreur de votre part à l’obtention d’un KBIS. Il s’agit en réalité de la « carte d’identité » de votre entreprise puisque c’est ce document qui atteste de l’existence juridique de votre entreprise. Une fois le KBIS obtenu, il vous restera tout de même quelques formalités à remplir que l’on qualifiera de « post création d’entreprise ». Ces différentes démarches dépendront en grande partie de la nature de l’activité que vous voulez mener.

Selon ce paramètre, il faudra vous rapprocher de la Chambre de Commerce et d’Industrie ou encore de la Chambre des Métiers de l’Artisanat. Une fois l’entreprise posée sur les rails, le mot d’ordre est la communication. Vous êtes les petits nouveaux sur le marché. Afin de vous faire votre place au soleil, vous devez nécessairement vous faire connaître du public et c’est la raison pour laquelle vous devez travailler sérieusement sur votre communication.

Il existe aujourd’hui différents canaux pour la communication, servez-vous-en. Passez donc par les réseaux sociaux, les presses écrite et digitale et pensez même à créer un site internet si votre ligne budgétaire vous le permet. La manière dont votre nom se répandra dès le début de votre entreprise déterminera en grande partie la réussite de celle-ci. N’hésitez donc pas à multiplier les coups de communication et de marketing afin d’attirer un maximum de clients et de les fidéliser par la même occasion.

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